Titre : J’ai encore menti !
Auteur : Gilles Legardinier
Année de parution : 2019
Nb pages : 448
🧠 H I S T O I R E 🧠
Laura est une assistante sociale qui est trop blasée par la vie et par les mecs pour s’engager dans une relation de couple. Trop de risque que ça ne marche pas, trop entendu de baratins, elle n’a plus l’innocence du début qui fait naître l’espoir à chaque début de relation et penser que ça pourrait être la bonne sans jamais abandonner malgré les échecs.
Un jour, elle a un accident, se prend un gros choc sur la tête et tombe dans le coma.
Sortie du coma sa mémoire toute effacée, Laura est devenue complètement débutante face à la vie, obligée de tout redécouvrir : les bonbons, la télé, la voiture, les soutiens-gorge, sa famille, ses amis, ses collègues, son métier et la différence entre la théorie et la pratique.
✨ M O N A V I S ✨
Déjà, il faut savoir que je suis fan des histoires de mémoire effacée, que les gens soient étrangers à leur propre vie et doivent deviner qui est qui, et ce côté de voir les choses d’un angle nouveau.
Ce roman est mon premier de Gilles Legardinier et d’après les quelques pages du début, j’étais un peu sceptique par rapport à son style. Il dépeint une Laura un peu mytho qui vit dans une illusion juste pour le plaisir : elle se raconte des histoires qu’elle sait ne pas être vraies. Ça m’a un peu déroutée …
Mais depuis l’accident, c’est là que j’ai vraiment accroché.
Le style est léger, rigolo à des moments, ponctué de phrases de maturité et de sagesse qui font réfléchir.
J’ai beaucoup apprécié le processus quand Laura a découvert la télé (et les films ou séries en général, ça pourrait complètement être Netflix) :
🎈au début : elle s’est plongée dans les films de tout genre, elle a pleuré avec les films romantiques, a eu peur avec les films d’horreur, était en suspens avec les thriller, avait hâte de connaître le tueur avec les films policier..
🎈 ensuite elle a pris du recul et s’est rendue compte que les films, au lieu d’être le divertissement voulu à la base, façonnaient notre façon de voir la vie et nos objectifs, et que comme on n’a pas les mêmes moyens que les producteurs, on ne sera jamais satisfait de notre propre vie. Les émotions générées pendant qu’on regarde sont authentiques même si la source est de la fiction. Si les émotions sont là, c’est qu’on se projette un minimum. Si on se projette et qu’on a un happy ending, on veut forcément la même chose.
En somme, j’ai passé un très bon moment avec Gilles et Laura. Gilles est quelqu’un qui aime les femmes et les écrit super bien ! Beaucoup m’avaient dit que c’était juste léger, mais au fond, c’est pas si léger que ça, il y a de quoi réfléchir sur la manière dont nous voyons les choses 🙂
